La terre couronnée
La terre n’en pouvait plus d’être foulée
par ces hommes, ces femmes
qui La dénigraient
Elle…
Étouffait et, avec elle
bien sûr Ses habitants,
ses précieux hôtes animés,
en Lien avec Elle, de tous les côtés
sans l’avoir oubliée,
leur corps, lui, le savait.
Ca toussait,
la fièvre et la douleur prenaient corps,
parfois jusqu’à la mort !
Trop de poussière soulevée,
par delà les terres, par delà les mers
tant de sang écoulé
par tous les côtés…Le rouge sang n’était pas son élément
elle avait la sève, collante, transparente
Ils avaient le glaive, lisse, transperçant
de par rempart,
tous ses éléments
l’homme, qui se ment, sur l’ardeur
la frêle beauté de ses sentiments
pour elle
animé,
par Elle
cette terre tant de fois méprisée
dans Sa vie,
porteuse de vérité
la mère
en vérité
bafouée, salie, dénigrée !
On l’avait fait taire
sans jamais une seule fois l’écouter, entendre son nom à Elle,
la mère !
Aux côtés du père,
sanctifié.
Ils allaient le regretter,
l’étouffement les gagnant un à un lentement maintenant,
non par vengeance non !
maladie dans l’air du temps
de poumons fatigués de ne plus respirer à l’unisson
ce son
ce son, primordial, idéal
fatal !
Pour qui sait…
Jouer.
Elle, animée d’aucune revanche, ce n’était pas dans ses hanches
non !
Fêtes ! Seulement pour célébrer le divin mouvement
lent, troublant !
gauche droite
arrière toute !
La femme et, avec elle, la terre, se détend maintenant
non plus dans les bras de l’homme
mais sur sa terre
son élément
elle entend
oui, elle entend
son souffle
Elle se plait, joue, s’amuse à s’accorder avec elle
respirer avec Elle !
Le son des tambours résonne à leurs (8000) tours,
L’homme est présent pourtant, de tous temps
dans ce rythme lent, brutal, fatal, animal
animique,
pouvant rescusciter tout âme à ses côtés
au choeur de ce rythme sacré
qui jouit et vibre de tous les côtés, divine et succulente croisée !
Il est là, à ses côtés, non pour la protéger ni encore l’animer
ni même pour se reposer
mais bien pour célébrer,
les divines noces, de tous temps contés même dans les terres les plus reculées,
l’alchimie sacrée,
celle qui désormais se fait,
c’est un fait qu’ils se mettent ensemble à créer,
oui, créer ! Une terre nouvelle avec lui avec elle, avec ceux et celles
magicien d’hier et de demain,
ceux et celles en Lien pour aujourd’hui et pour demain
main dans la main
rejoignant leur destin, le sien, le tien et le mien
ensemble pour de nouveaux lendemains.
La virginité recouvrée
Elle se sentait la beauté d’une sainte
Son étoile rayonnait
resplendissait, même !
Elle lui rit au nez
elle éclate de rires même !
Somptueuse haleine
souffle de beauté
de pureté
d’une innocence
recouvrée
entre les ailes de Sa petite fée
gardienne
de SA loyauté suprême
dévouée à sa chasteté
sacrée
fidèle à elle même
pour l’éternité.
Petite chatte docile
elle s’était abreuvée de leurs vérités
elle avait engouffrée
dans sa bouche
elle s’était laissée pénétrée
par tout ce vaste monde
sans aucun répit, jamais !
Elle en avait ri
elle en avait pleuré
elle en avait hurlé
sans jamais resserrer un seul de ses petits muscles
sans jamais fatiguer, les jambes écartées
écartelée
abreuvée par milliers
de toutes leurs vérités
criés, martelés,
abreuvée
à la source de leurs malheurs
sans aucune once de rancœur
de leurs tumeurs
de,
leur perte
Ils couraient droit au cimetière,
porteur de mort
porteurs d’hérésie
souillant son corps, encore et encore,
le laissant pour mort.
Elle, gorgée d’envie
ressuscitait chacun de ces morts
reprenant vie
sous une forme inattendue,
inouïe,
l’horreur prenant vie
à chaque déni.
Elle avait
ce pouvoir infini,
maudit
de redonner la vie,
quel qu’en soit le prix.
Son innocence était pure démence
redoutable éloquence !
Donneuse de vie
à la mort qui jouit alors
sous Son charme infini
qui provoque l’en-vie.
Une envie qui renaît
de Ses cendres
de, leurs, méandres
obscurs et un-purs !
Qui, se parent
d’or pur.
Elle pétille, elle, sautille
elle frémit, s’émoustille !
Innocente, savante,
connaisseuse,
amoureuse
accoucheuse,
de leurs âmes
dans ces corps
qu’elle,
purifie, magnifie !
De, son envie !
Femme de vie !
Femme qui rit
femme qui jouit !
Sous, leurs yeux…
Ébahis.
Fille de joie
vierge de tout soupçon
synonyme de précieux
abandon,
elle pare leurs corps
de divine essence
de sublime substance
elle pénètre un à un chaque corps
qui en redemande encore
sa terre vierge recouvrée
se pare de mille et une beautés
laissant jaillir une source de vie
insoupçonnée.
***
C’est ainsi que se termine, cette fois définitivement ce merveilleux, tumultueux, dangereux et fantastique voyage au cœur de l’humanité dans ses milles et une contrées sombres et éclairées, chaudes et froides, faite de miracles et de désastres, de vie et de mort.
Sans aucun remord,
c’est avec une joie immense que je renais à Celle que je suis,
prête à œuvrer sereinement pour la terre et à démarrer pour de vrai mon métier auprès des petits et des grands,
riche de l’apprentissage énorme de ce voyage,
remplie d’amour et d’humour, avec un espoir si grand qu’il te ferait défaillir le moindre de tes remords,
qu’il te ferait jaillir une source incommensurable de grandeur au cœur même de ta plus infime petitesse.
C’est avec amour et délicatesse que je te dis au revoir avec un grand bon jour à mon encontre, ça me fait tout bizarre que c’est bon, que c’est beau !
Je t’aime, je Nous aime
Elise Raguet